ON THE ROAD PART 2002

 

Préambule: Il est de ces journées où tout se barre en sucette, on ne sait pas pourquoi c'est le destin. Ce qui d'habitude pourrait ressembler à la journée précédente de vacances se transforme en une jolie galère qui fera sans doute sourire les globe-trotters, mais qui pour nous, voyageant le monde dit civilisé nous sort de notre quotidien. Finalement cela nous laissera le souvenir le plus marquant de nos vacances 2002... Prenez le temps de lire le récit jusqu'à la fin, certains vont peut être se reconnaître!

27 heures, Le jour le plus long

Cette année la météo n'a pas été des plus sympathique et devant l'insistance de mon épouse nous descendons en Espagne pour trouver le soleil (la pluie en fait). Ainsi nous décidons de remonter en France pour finir nos congés.

Personnages: Florence 95-60-90 (poids, tour de tête, taille). Si elle lit ça je vais me faire tuer!

Justine dit Juju 5 ans et demi.

Valentin dit Valou 2 ans et demi.

Moi, sans mensurations pour pas faire de jaloux.

Samedi 01 août 2002, Sitges province de Barcelone, Espagne Olé!

11h00 : Nous quittons l'hôtel Arcadia. Temps orageux.

11h30 : Visite à l'office du tourisme, plus de place dans les hôtels pour une nuit supplémentaire et

comme on n'est pas des courageux on ne veut pas monter la tente qu'on a d'ailleurs pas encore utilisée

depuis le début des vacances.

11h45 : Camping El Roca, pas de caravane ou mobil home. Nous prenons l'autopista direction la France.

12h05 : Orage. Nous quittons l'autoroute pour enfiler nos combines d'éboueurs.

 

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C'est bien connu en Espagne il fait toujours beau, sauf cette année bien sûr!

Petite anecdote: La veille au soir pendant que nous dînons au fond de la salle d'un restaurant de Sitges je constate à plusieurs reprises des flashs. Tiens me dis-je, des touristes font des photos... Au moment de sortir nous nous apercevons que les flashs ne sont en fait que les éclairs d'un orage et nous reprenons le side sous une pluie battante pour regagner l'hôtel. Nous arrivons donc trempé. Mais le meilleur c'est que le linge de toute une semaine que nous avons amoureusement lavé dans la baignoire est en partie étendu sur le balcon de la chambre. Bilan, un tas de vêtements style "serpillières" que la nuit ne suffira pas à sécher dans la chambre.

12h45 : Nous retrouvons enfin l'entrée de l'autopista après avoir tourné en rond un bon moment faute de panneaux indicateurs.

13h45 : Arrêt déjeuner. Le soleil brille enfin.

---> Reprenons la route. Le vent souffle fort comme d'habitude sur cette portion d'autoroute, cela me permet de peaufiner ma musculature.

17h30 : Nous sommes à la hauteur de Perpignan nous sortons de l'autoroute pour trouver un hôtel.

17h45 : Premier hôtel à Rivesaltes: complet. Nous retournons vers la sortie de l'autoroute où se trouvent tous les grands classiques des chaînes hôtelières.

18h05 : Le Mercure est plein, mais dans un élan de gentillesse la réceptionniste nous réserve une chambre au calme dans un hôtel (l'Olivier) de leur connaissance à St Estève.

18h35 : Nous trouvons enfin l'hôtel. Florence revient de la réception avec un petit sourire, il y a un mariage ce soir (super au lieu de dormir on va écouter de la musique toute la nuit). Elle retourne à la réception pour vociférer, il s'avère que le patron du Mercure ne veut pas que les réceptionnistes de son hôtel (qui soit dit en passant après vérification, est aussi propriétaire de l'Olivier) alertent les candidats au suicide, au cas où ils resteraient quand même… Je suis furieux, du coup je soulage ma vessie sur grille de l'établissement.

19h00 : Nous sommes revenus à la case départ à la sortie de l'autoroute et nous essayons les autres. Tout est plein et il y a même un mariage (bis) au Novotel, il paraît qu'il y a peut être des places sur Toulouse mais ce n'est pas du tout notre route. Qu'a cela ne tienne nous allons remonter l'autoroute on va bien finir par trouver quelque chose.

20h00 : Béziers. Rebelote pour les hôtels de la sortie de l'autoroute. Il reste bien une chambre au Novotel mais elle est prévue pour 2 et ils ne veulent pas nous la donner pour des questions d'assurances ?!. Florence s'énerve et tente un début de caca nerveux puis se ravise. On va rouler jusqu'à ce qu'on en puisse plus et on dormira par terre à coté du side et des enfants, qui dormirons dedans. Restera à trouver un lieu où l'on soit en sécurité pendant qu'on roupille pour notre progéniture et nos bagages.

21h00 : Arrêt dîner sur l'autoroute. Repas calorique car la nuit s'annonce fraîche. J'ai une idée qui me trotte dans la tête depuis un moment»: Et si on allait dormir à l'entrée du camping La Sablière (que nous connaissons) en Ardèche, ce n'est pas très loin?". Réponse de Florence : " Non mais ça va pas !!" Je ne réponds rien vu que son humour l'a quitté depuis la fin d'après midi.

22h00 : Nous installons les mômes dans le side avec un duvet en guise de couverture et nous enfilons nos sweat-shirts et combines.

 

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Les gamins n'ont pas l'air de trop s'en faire et sont d'une patience à toute épreuve alors que cela fait tout juste 11 heures que nous sommes partis... Soyez gentils n'envoyez pas cette page à la DASS.

--->Roulage de nuit. Il y a au moins un truc qui marche bien aujourd'hui ce sont les phares avec mon ampoule neuve changée avant notre départ de la région parisienne. Il y avait marqué + 30% de puissance sur la boite et bien c'est vrai! Merci à la paire d'halogènes du panier qui puisque nous sommes bien chargés éclairent loin devant.

23h45 : Nous faisons le plein d'essence, j'achète des gâteaux et du lait chocolaté en prévision de la nuit ou du p'tit déj. Là je commence à sentir la fatigue. Va p'têtre pas falloir qu'on fasse encore des heures de meule, pasque là j'f'rais bien un p'tit somme.

00h10 : Sortie de l'autoroute à Bollène. Direction les hôtels, Campanile complet et tout est complet partout de toute manière. Nous enquillons la route direction Pont Saint Esprit puis Barjac vers notre camping. J'espère qu'il y a suffisamment de panneaux indicateurs parce que, bien évidemment, je n'ai pas la carte détaillée de la région sinon ça serait trop facile… 30 bornes de virages sur une route tout juste bonne pour 2 voitures. Bilan : une R25 en équilibre sur le parapet d'un petit pont dans un virage, la traversée d'un renard et d'une belette devant la moto et une bonne dose de prudence lorsque nous croisons les rares voitures qui roulent encore à cette heure tardive ( pourvu qu'ils ne soient pas bourrés ).

01h10 : Nous arrivons enfin à l'entrée du camping après environ 600 km. Pour situer c'est au bout d'une petite route en cul de sac et il n'y rien autour à plusieurs km.

Florence est frigorifiée. Je détache les harnais des gamins et je réveille Juju pour lui expliquer où l'on est et qu'on va dormir ici. Florence gonfle notre matelas pendant que je récupère les duvets au fond du coffre du side.

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Il est pas sympa notre petit bivouac dans la forêt à l'entrée du camping? On ne pourra pas aller plus loin à cause des barrières et qu'au poste de garde il n'y a personne la nuit.

01h30 : Flo est au fond de son sac pendant que j'en grille une petite. Bruits suspects dans les sous-bois à 5 ou 6 mètres de nous. Les sangliers viennent au ravitaillement. La nuit risque d'être sympa.

01h45 : Je me couche tout habillé avec combine et godillots. Je caille de la tête que j'ai eu la bonne idée de raser il y a 2 jours. J'essaie de m'endormir en écartant de mon esprit l'éventualité d'être réveillé par l'haleine putride d'un sanglier dont le groin se situerait à 10 cm de mon visage. Pas grave j'ai le Laguiole à porté de main.

03h00 : J'ai trop froid au crane je vais chercher un tee-shirt de Valou que j'enfile comme une cagoule.

04h00 : Je suis de nouveau réveillé, Valentin pleure. Florence roupille profondément, se réveille et tente désespérément de le calmer toujours engoncée dans son duvet une main tendue au travers de la porte du side.

07h00 : Réveil. Moi uniquement, qui n'a pas dit que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. Les premiers commerçants arrivent au camping mais la réception n'ouvre qu'à 8h00.

Les mômes dorment toujours et les vitres du side sont embuées de leur petite respiration.

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Il est 07h30 je suis réveillé pas en forme, pas bien dormi en plus de la grosse journée de moto de la veille. Ce n'est pas grave puisque dans 2 heures la tente sera montée et on pourra décompresser. (Parfois on ferait mieux de ne pas trop penser à l'avance).

08h30 : J'arrive à faire émerger tout le monde et à défaut d'un logement en dur nous avons un emplacement de camping. Nous descendons à celui-ci en bordure de rivière (en espérant qu'il n'y aura pas de crue parce que là au point où l'on en est on pourrait aussi mourir noyé, et bien NON !)

09h30 : Je sors les bagages et la tente pendant que Flo emmène Valentino aux "toyettes".

Miss Juju veut m'aider à monter notre petite maison de toile. Et je change de couleur lorsque je m'aperçois que J'AI OUBLIE LES ZARCEAUX DE L'IGLOO à la maison! ("P'tain c'est pas vrai!!!" ça on le pense mais faut pas le dire devant les zenfants). Que va-t-on faire de cette chose inerte en toile… Flo revient et je lui annonce la bonne nouvelle qu'elle encaisse sans broncher ce qui est tout à fait normal puisque c'est dans la lignée de notre fabuleuse journée. L'idée de se refaire une nuit à la belle étoile étant écartée...

10h00 : --->La tronche dans le cul j'enfourche la moto, laissant là tout ce petit monde au milieu du tas de bagages direction un hypothétique magasin pour en acheter une autre. N'oublions pas que nous sommes au cul du monde et qui plus est un dimanche.

12h00 : Je suis de retour les mains vides après 1h30 de moto sur des routes défoncées mais avec des cordes. Nous entreprenons de suspendre la tente aux arbres pour suppléer à l'armature manquante. Un voisin vient me prêter des cordes et me surnomme Spiderman. Je suis mort de rire.

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Tente igloo modèle pagode, personnellement je trouve que ça a un certain cachet. Cela aura comme effet d'apitoyer un voisin d'emplacement (merci la Mayenne) qui nous certifie que tous les soirs il pleut et qu'on va prendre l'eau, cela dit pour ce jour là on en est plus à ça près.

12h45 : L'installation est terminée quand un autre voisin vient nous voir et nous propose une tente igloo complète pour 4 personnes. Il est gentil mais y fait chier j'ai tout monté et y s'pointe maintenant.

Devant son insistance j'accepte, je démonte tout et je recommence. Pis en plus c'est pas le même modèle que le nôtre et ça se monte pas pareil, bref je galére.

14h00 : Tout le monde est douché et nous partons manger au snack un bon poulet avec des frites.

Alors c'est pas chouette les vacances ?

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